L’accueil client déménage, pas les cols de cygne !
20 février 2024Nous recevons, depuis le 26 février, 10 h, nos clients-usagers au guichet partagé dans les nouveaux locaux de RESA situés Boulevard d’Avroy, 38 à Liège.
Nous recevons, depuis le 26 février, 10 h, nos clients-usagers au guichet partagé dans les nouveaux locaux de RESA situés Boulevard d’Avroy, 38 à Liège.
Que signifie le terme PFAS ?
PFAS est l’acronyme anglais de « substances per- et polyfluoroalkylées ». Il s’agit d’une large famille de molécules regroupant près de 5.000 composés chimiques. Leur point commun est de se présenter sous forme d’une chaîne d’atomes de carbone sur laquelle des atomes de fluor ont été ajoutés.
Les PFAS ne sont pas des substances naturelles. Elles sont fabriquées par l’industrie chimique pour leurs propriétés particulières comme leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, etc. C’est la raison pour laquelle ces substances ont été largement utilisées dans des produits du quotidien, par exemple, les poêles, les vêtements imperméables, des papiers et emballages à usage alimentaire ou encore les mousses pour éteindre les incendies.
Vu la grande diversité des molécules composant la famille des PFAS, les informations disponibles sur la toxicité de ces substances sont limitées à un petit nombre de molécules les plus communément utilisées.
Des effets toxicologiques de certains PFAS sur le foie, le système immunitaire, les reins, le système reproducteur… ont été rapportés chez les animaux. Des effets similaires ont été observés chez l’humain.
Les connaissances scientifiques concernant les effets sur la santé continuent à s’enrichir progressivement.
En chimie, la liaison entre un atome de carbone et de fluor est extrêmement résistante, ce qui signifie une faible dégradation naturelle et donc une grande rémanence des PFAS dans l’environnement.
Cette persistance couplée à une large utilisation par l’industrie et les particuliers depuis les années 1950 fait que les PFAS s’accumulent partout dans l’environnement, notamment dans l’eau, au cours du temps.
Le site de la Région Wallonne fournit des recommandations utiles : PFAS - Portail Environnement-Santé (wallonie.be)
Les normes en PFAS sont récentes : vu l’évolution des connaissances scientifiques, le 16 décembre 2020, une directive européenne 2020/2184 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, transposées dans le Code de l'eau, impose de respecter, à partir de 2026, une valeur maximale de 100 nanogrammes (c’est-à-dire 1/10.000.000ème de gramme) par litre pour la somme des concentrations mesurées de 20 PFAS spécifiquement identifiées dans la directive.
La SWDE a mené une étude en collaboration avec l’Institut Scientifique de Service Public (l’ISSeP) et avec le soutien du Service Public de Wallonie. Elle est disponible sur le site internet du service public wallon (Programmes de recherche IMHOTEP et BIODIEN - Directive-cadre sur l'Eau en Wallonie - SPWARNE © HB). Les conclusions de cette étude, incluant également des prélèvements effectués sur les ressources de la CILE, étaient rassurantes quant à la probabilité de retrouver ou non des PFAS dans les eaux destinées à la consommation humaine.
En septembre 2023, un monitoring des PFAS dans l'eau distribué sur l'ensemble du territoire wallon y compris les réseaux gérés par la CILE a été initié et , depuis janvier 2024, les PFAS font partie des paramètres à doser comme le prévoit le Code de l'Eau. Les résultats les plus récents pour chaque zone sont disponibles dans le tableau ci-dessous.
Des traitements adaptés existent et sont efficaces pour limiter la présence des PFAS dans l’eau distribuée. Le principal est un traitement par charbon actif. Le charbon actif présente un fort pouvoir adsorbant, c’est-à-dire qu’il retient à sa surface certaines molécules qui entrent en contact avec lui.
L’efficacité du traitement par charbon actif est surveillée et évaluée au cours du temps. Le charbon actif subit un traitement de régénération lorsqu’il est saturé.
Le rôle du producteur distributeur public d’eau par canalisations est défini par le législateur wallon au travers du Code de l'eau : distribuer une eau qui répond aux normes de potabilité.
La CILE, comme les autres distributeurs publics d’eau en Wallonie, soutient l’application du principe du pollueur-payeur et du principe de prévention à la source (zones de protection des captages) pour limiter la dégradation des ressources en eau et son impact sur la facture des usagers.
Par contre, la CILE n’est pas :
• Une autorité sanitaire : la CILE n’établit pas les règles relatives à la prévention sanitaire et au maintien de la santé publique ;
• Une autorité régulatrice : la CILE n’édicte pas les normes qu’elle doit respecter.
Le tableau ci-dessous compile l’ensemble des résultats des analyses réalisées par un laboratoire allemand accrédité pour le dosage des 20 molécules de PFAS listées dans les législations européennes et wallonnes et devant être d’application à partir du 12 janvier 2026. Tous les résultats sont conformes.
Chaque usager peut connaître l’origine de l’eau qui alimente son domicile via sa facture de régularisation annuelle portant sur sa consommation en eau. Il trouvera l’information dans le tableau dont voici un exemple.
Toutes les factures sont disponibles en ligne sur l’espace client MyCILE de notre site internet.
Dans un souci de transparence et de bonne gouvernance, si nous constations un dépassement de la future norme, la CILE informerait immédiatement ses communes et province associées, l’autorité régionale ainsi que les consommateurs concernés.
Par ailleurs, tout usager a également la possibilité de s’adresser à la CILE via le formulaire de contact dans la rubrique contact en sélectionnant « qualité de l’eau » parmi les sujets du menu déroulant, une réponse personnalisée lui sera fournie dans les meilleurs délais.
La CILE reste particulièrement attentive à l’évolution de la qualité sanitaire des eaux qu’elle distribue.