L’accueil client déménage, pas les cols de cygne !
20 février 2024Nous recevons, depuis le 26 février, 10 h, nos clients-usagers au guichet partagé dans les nouveaux locaux de RESA situés Boulevard d’Avroy, 38 à Liège.
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Les perchlorates sont des molécules chimiques persistantes qui se présentent sous forme de sels. Ils se dissolvent rapidement dans l’eau sous forme anionique (ClO4-). Ils sont utilisés dans plusieurs procédés industriels (propulsion, explosif, production de gaz, …)
Les perchlorates sont rares à l'état naturel. Ils peuvent être présents dans certaines régions du monde comme dans le désert d’Atacama (Chili), où ils sont exploités pour la production d’engrais (nitrate du Chili.)
Ils sont également synthétisés pour des applications industrielles, notamment dans des domaines militaires et de l'aérospatiale (les carburants des fusées, les munitions ainsi que les feux d’artifice.)
Selon le Ministère français de la Santé publique : « Les perchlorates ne sont classés cancérogènes ou mutagènes par aucun organisme international. Les perchlorates interfèrent avec le processus d’incorporation de l’iode par la thyroïde ; ils peuvent donc induire une diminution dans la synthèse des hormones thyroïdiennes (TSH). C’est un effet biologique.
Les études épidémiologiques ne permettent pas de conclure à un effet clinique sur l’homme aux niveaux d’exposition actuellement mis en évidence.
Il convient de souligner que les perchlorates ne s’accumulent pas dans l’organisme humain et que leurs effets sont réversibles.
Les fluctuations de courte durée des hormones thyroïdiennes ne sont pas un problème chez l’adulte en bonne santé ».
(source : Ministère français de la santé publique – https://sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/article/perchlorates-dans-l-eau-du-robinet#:~:text=Les%20perchlorates%20ne%20sont%20class%C3%A9s,C'est%20un%20effet%20biologique.)
De son côté, l’EFSA (l’Agence Européenne pour la Sécurité Alimentaire) mentionne que « l’exposition aigue aux perchlorates dans les niveaux trouvés dans la nourriture et dans l’eau est peu susceptible de produire des effets négatifs sur la santé humaine, en ce compris les populations les plus fragiles. »
En Wallonie, la présence de perchlorates est principalement d’origine historique.
Les engrais importés du Chili ont été largement utilisés en Europe milieu du XIXème siècle principalement sur les cultures de betterave.
L’existence de ces perchlorates est également liée aux bombardements et stockage de munitions durant les guerres pendant lesquelles cette substance était utilisée comme explosif.
Il n’y a pas de norme actuellement en vigueur et la Directive Européenne (2020/2184) relative à la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine n’en prévoit pas.
L’arrêté du Gouvernement wallon du 1er juin 2023 prévoit quant à lui :
Les contrôles complets prévus en 2024 permettront de répondre à la question de la présence de perchlorates dans l’eau du robinet. Les résultats en matière de perchlorates seront ainsi mis progressivement à disposition au travers de la consultation de la fiche sur la qualité d’eau disponible sur ce site www.cile.be
Plusieurs techniques existent pour doser les perchlorates. Le laboratoire de la CILE est accrédité par BELAC pour réaliser cette détection via une chromatographie en phase liquide.
Les solutions doivent être analysées au cas par cas. D’une part, il pourrait être procédé à un mélange avec une autre ressource en eau pour diminuer la teneur en perchlorate dans l’eau de distribution. D’autre part, il existe des solutions de traitement d’eau sur résine échangeuse d’ions pour éliminer les perchlorates.
Un dépassement de la future norme sera traité comme pour tout évènement portant atteinte à la qualité de l’eau de distribution.
La Région wallonne ne formule pas de recommandation sanitaire. Quelle réglementation pour les autres aliments ?
Le Règlement UE 2023/915 du 25 avril 2023 fixe des teneurs maximales en perchlorate dans certaines denrées alimentaires, à savoir :
Il est important de souligner que ces valeurs concernant les denrées alimentaires sont exprimées en milligrammes tandis que la future norme pour l’eau du robinet est exprimée en microgrammes (µg), c’est-à-dire mille fois moins.
Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter le site du Service public fédéral (https://www.health.belgium.be/fr/alimentation/securite-alimentaire/cont… .)